Salarié.es de l’animation : Toutes et tous en grève mardi 14 décembre
La journée du 19 novembre a un caractère historique dans les associations d’éducation populaire. De très nombreux et nombreuses collègues se sont saisis de cette journée et mis en grève pour exprimer leur ras-le-bol de la non-reconnaissance de nos métiers, des salaires de misère, de la précarité, des temps partiels imposés, des conditions de travail insupportables. L’ampleur de la mobilisation montre la profondeur de ce ras le bol !
Pour gagner, il faut s’organiser et se rassembler !
Salarié·es d’associations, de collectivités territoriales, nous exerçons toutes et tous le même métier. Nous participons au premier plan à la construction du lien social au service de toutes et tous, au développement des enfants, à leur sociabilité, au développement de la cohésion sociale. Nous participons à la transmission de valeurs éducatives, culturelles, citoyennes, nous participons à la construction, l’épanouissement et l’émancipation individuelle et collective des publics accueillis.
A la CGT nous défendons une conception unitaire de l’action syndicale et un élargissement de l’action à l’ensemble des animateurs et animatrices quel·le que soit leur employeur, employeuse.
Le 14 et 15 décembre l’action s’élargit dans le maximum de structures et collectivités territoriales. Pour connaître les dates et actions localement contacter la CGT de votre département.
Pyrénées Orientales :
Tract SAE CGT 66 décembre 2021
lettre usagers et parents animation
Tract SAE CGT 66 – CSD CGT 66 grève décembre 2021
fdsp_cgt_preavis_de_greve_des_14_et_15_decembre_2021
Hérault :
ZOOM Les contrats CEE
Qu’est-ce que le contrat d’engagement éducatif CEE ?
C’est un contrat qui permet d’exercer dans le domaine de l’animation, de façon ponctuelle (maximum 80 jours par an sur 12 mois consécutifs) dans des accueils collectifs de mineurs dans un centre de loisirs ou un centre de vacances ou dans la formation des BAFA/BAFD.
Ce contrat permet de déroger en grande partie au code du travail, notamment sur le temps de travail, le repos et la rémunération.
UN SOUS SALARIE : souvent 23,06 € brut par jour pour plus de 12 h de travail !
Ainsi un animateur en CEE, perçoit une indemnité forfaitaire journalière dont le montant ne peux être inférieur à 23,06 € brut, soit 2,2 heures de SMIC pour une journée de travail.
Par exemple, un animateur qui travaille 3 h 30 le samedi dans un centre de loisirs peut être rémunéré 23,06 € bruts jour soit 6,58 € de l’heure. S’il encadre un séjour de vacances, horaires allant de 8h00 à 22h00 sans compter la présence de nuit, les convoyages … soit 14 heures de travail, il sera rémunéré 23,06 euros brut par jour soit 1,64 euros de l’heure.
Ce type de contrat est inacceptable ! Le CEE est un sous contrat qui déroge aux règles du contrat de travail de droit commun (CDI) et de ses nombreuses exceptions (CDD, CDD d’usage, CDI temps partiel, CDII).
Il s’agit d’un contrat taillé sur mesure. Il s’écarte des règles du droit du travail, notamment sur le temps de travail, le repos et la rémunération.
De nombreuses associations et collectivités territoriales utilisent ce type de contrat pour faire des économies en exploitant les jeunes, les étudiant·e·s qui travaillent dans le secteur de l’animation. Mais peut-on parler de travail dans ces conditions-là, plutôt d’esclavage ?