Les lycées professionnels doivent rester au service des élèves ! Toutes et tous en grève le 18 octobre

Rassemblement en territoire avant de converger à14 h au Rectorat de Montpellier

Mercredi 13 septembre, dans un lycée professionnel des Sables d’Olonne, Macron a repris l’éternel poncif : les LP sont éloignés de l’entreprise. Cette affirmation est une contre-vérité, elle est révélatrice de la méconnaissance du terrain et de la vie des LP. Pour les élèves, les PFMP représentent déjà plus de 40% de leur temps d’enseignement professionnel. De plus la majorité des collègues d’enseignement pro sont issus du monde de l’entreprise.

Alors qu’aucun bilan de la « transformation de la voie professionnelle » portée par Jean Michel Blanquer n’a été fait, que la réforme de l’apprentissage est dénoncée par un grand nombre des acteurs, actrices de la formation professionnelle, le président prône l’apprentissage comme modèle pour réformer le lycée pro. La double tutelle de la ministre déléguée à l’enseignement et à la formation professionnels trouve ainsi sa pleine justification.

Certaines annonces sont lourdes de menaces. Partisan d’un adéquationisme radical, il veut que la carte des formations réponde bassin par bassin aux besoins immédiats de main d’œuvre des entreprises locales. Mais les lycées professionnels n’ont pas vocation à être au service des entreprises à l’instar de « l’appartement témoin » choisi par le président, un LP vendéen fortement lié à l’entreprise Bénéteau.

Sous couvert d’autonomie renforcée pour les établissements, il annonce des « expérimentations locales ». Au menu, réorganisation du temps scolaire, avec augmentation et dérégulation des PFMP pulvérisant le cadre national garant de l’égalité entre élèves et le statut des PLP menacé par l’’annualisation. Recrutement de professeurs « associés » et transfert de l’enseignement professionnel sur les stages en entreprise et les fermetures de filières prétendument non insérantes laissent craindre un plan social pour les enseignants des disciplines professionnelles.

Le lycée professionnel accueille l’ensemble des jeunes, sans les discriminations qui caractérisent l’entrée en apprentissage, et les fait réussir mieux. C’est donc bien cette voie de formation initiale qu’il faut développer, notamment en lui redonnant les moyens supprimés depuis des années.

La CGT Éduc’action dénonce cette offensive libérale contre la voie professionnelle sous statut scolaire. Face à l’ampleur des attaques seule une mobilisation massive permettra le maintien de la voie professionnelle et de ses personnels dans le Service public d’Éducation.

Réforme ce qui nous attend

1 – Les lycées professionnels doivent rester….. élèves !

Réforme Voie Pro ce qui nous attend

Tract cgt appel 18 octobre

 

Les réalités de l’apprentissage

tract intersyndicaux

Tract définitif 18 Octobre

Tract 181022_intersyndical_national

 

Rassemblement

L’intersyndicale académique appelle les personnels de toute l’académie à un rassemblement devant le Rectorat de Montpellier.

Avant de partir sur Montpellier des initiatives locales auront lieu.

 

Montpellier : rassemblement Rectorat 14 h

Perpignan : avant le départ en co-voiturage rassemblement et conférence de presse devant le lycée Picasso (du côté de la rue Charles Blanc), établissement historique et le plus ancien LP du département. 8 h 30.

La Cgt educ’action à la commission de l’assemblée nationale

 

 

communiqués de presse

FERC CGT

La nomination de Carole Grandjean comme ministre déléguée chargée de « l’Enseignement et de la Formation professionnels », plaçant les lycées professionnels et agricoles sous la double tutelle du ministre du Travail et de l’Éducation nationale était un signal inquiétant. En effet, elle a été rapportrice de la Loi « Liberté de Choisir son Avenir Professionnel » qui a organisé la mise en concurrence des structures de formation professionnelle, développé la précarité des personnels, dégradé la qualité de la formation des apprenant·es.

Dans son analyse de juin 2022, la Cour des comptes dénonçait les « effets d’aubaine » pour les entreprises sur les aides à l’embauche d’apprenti·es. Pourtant, dans le projet de loi de finance pour 2023, le gouvernement prévoit une nouvelle hausse de 3,7 milliards d’euros des crédits affectés pour ces aides. Le développement de l’apprentissage post-bac n’est-il pas en train de devenir un nouveau « Contrat Première Embauche » ?

Alors que la réforme de l’apprentissage est dénoncée par un grand nombre d’acteur·trices de la formation professionnelle, le président la prend comme modèle pour sa réforme des lycées professionnels. Il a annoncé vouloir supprimer du temps de formation en lycée pour augmenter le temps de présence des élèves dans les entreprises [1] . Il veut renforcer encore la mainmise des entreprises sur la formation scolaire. Pourtant, l’entreprise n’est pas le lieu idyllique de la formation professionnelle. Elle présente pour les jeunes des risques aggravés d’exposition aux produits dangereux, d’accidents du travail et de violences sexistes et sexuelles.

Une large intersyndicale de l’enseignement public, privé sous contrat et agricole s’oppose à ce projet de réforme. La FERC-CGT soutient cette mobilisation intersyndicale des lycées professionnels et agricoles du 18 octobre.

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