Toutes et tous en grève pour les salaires et les conditions de travail le 19 mars !

Éducation nationale, priorité gouvernementale ultime ? Il y a longtemps que cette promesse Macron a fait long feu au regard de sa politique éducative: empilement de ministres depuis un an, enchaînement des contre-réformes malgré l’opposition unanime du mode éducatif, tri social, recrutement et attractivité en panne… Tout concourt à montrer surtout son mépris à l’égard du Service public d’Éducation et des personnels : mépris en termes de salaires, de postes et donc de conditions de travail, mais aussi vis-à-vis du professionnalisme des personnels en accentuant le contrôle de leurs pratiques. Dernier acte de mépris : la coupe budgétaire de 10 milliards de dépenses de l’État et l’obligation faite au MEN de rendre 692 millions d’€. C’est autant de postes statutaires et d’augmentations de salaires (plus que nécessaires) que le gouvernement veut faire sauter. Pour la CGT Éduc’action, il est temps de casser ce cercle vicieux et d’exiger une autre politique pour les Services publics.

Salaires : on attend le dégel

Pour faire face à l’inflation galopante depuis des mois, les gouvernements jouent prioritairement la carte des primes. La CGT Éduc’action rappelle que c’est le point d’indice qui est la base du salaire et du calcul des retraites des agent·es de la Fonction publique. Exiger son augmentation, c’est exiger et obtenir des augmentations pérennes pour tou·tes. Et ce n’est pas le chemin choisi par le gouvernement.

Rappel de la situation :

Depuis juillet 2022 : augmentation indiciaire de 5% contre une inflation de 10,5% … Une perte sèche inacceptable qui s’additionne aux pertes de pouvoir d’achat successives depuis 2010 (16,78% hors tabac).
Et la nouveauté 2024 : une revalorisation indiciaire de 5 points d’indice pour tou·tes, soit une augmentation mensuelle de 24,6€ brut… une aumône!
Pour les personnels les plus précaires : versement à l’automne 2023 d’une prime unique « pouvoir d’achat » (entre 300 et 800€ pour ceux et celles n’ayant pas perçu plus de 39000 € brut entre juillet 2022 et juin 2023).

https://www.cgteduc.fr/wp-content/uploads/2024/03/tract-19marsCP.pdf

Choc des savoirs : amplifier la mobilisation pour son abandon complet

En audience avec les organisations représentatives le 7 mars, Nicole Belloubet a rendu ses arbitrages sur l’organisation des groupes de niveau de 6e et 5e en mathématiques et français à la rentrée 2024.

La ministre a annoncé la disparition de la notion de niveau de l’arrêté présenté au CSE du 8 février et rejeté à l’unanimité. C’est une première victoire pour les personnels fortement mobilisés contre le tri social de leurs élèves.

La nouvelle version du texte n’a pas été communiquée aux organisations syndicales mais, elle semblerait, de façon alambiquée, ouvrir la voie à une remise en cause de l’obligation d’organiser l’intégralité des heures en groupes dans les deux disciplines.

Pour la CGT Éduca’ction, le nouvel arrêté et les consignes ministérielles de mise en œuvre ne doivent pas instituer une usine à gaz qui serait inepte sur le plan pédagogique et dégraderait les conditions de travail des personnels. De même, cet arrêté ne doit pas conduire les établissements, pour son application, à devoir abandonner dédoublements en langues ou sciences, projets pédagogiques ou options.

Elle demande donc l’abandon pur et simple de l’arrêté et l’ouverture de discussions pour une réforme du collège lui donnant les moyens d’émanciper les élèves plutôt que de les trier.

Surtout la ministre confirme l’ensemble des autres mesures du « choc des savoirs » : nouveaux programmes, labellisation des manuels et généralisation à tous les cycles des évaluations nationales qui restreignent la liberté pédagogique et remettent en cause la professionnalité des enseignant·es ; tri social avec les « prépa secondes » etc.

Ce n’est pas un « choc des savoirs » légitimant le séparatisme scolaire et le tri social dont a besoin l’Éducation nationale mais bien d’un choc des moyens, partout, suivant les besoins !

La CGT Éduc’action exige l’abandon du Choc des Savoirs et de la réforme de la voie pro, des revalorisations salariales qui passent par une augmentation du point d’indice et des créations massives de postes.

C’est pourquoi, la CGT Éduc’action appelle les personnels à faire de la semaine du 11 mars une semaine de mobilisations, grèves, AG, heures d’information syndicale et tournées d’écoles, établissements et services…

Enfin elle appelle l’ensemble des personnels à être massivement en grève le 19 mars avec toute la Fonction publique et à mettre en débat la reconduction du mouvement après le 19.

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