Aveyron : soutien aux salarié·es en lutte !
Le 1er décembre se tiendra une manifestation régionale en Occitanie à Viviez (Aveyron), devant la fonderie SAM menacée de liquidation judiciaire. Avec les menaces qui planent sur l’entreprise BOSCH de Rodez se sont près 1 500 emplois qui sont menacés.
Cette situation est le résultat d’une stratégie des grands groupes industriels donneurs d’ordre visant à augmenter leurs marges et à verser toujours plus de dividendes aux actionnaires en délocalisant les productions. L’exemple de la SAM est malheureusement symptomatique de ces stratégies puisque les collectivités territoriales, en lien avec les salarié·es, s’étaient engagées à soutenir financièrement la reprise de la fonderie par son ancien patron Mais le tribunal de commerce de Toulouse a posé une nouvelle condition pour donner son aval au plan de reprise : que Renault, principal client de la SAM, renouvelle son engagement de commandes. Ce que l’entreprise à refuser de faire, alors que l’État y est actionnaire.
Et cela alors que le gouvernement continue à distribuer de l’argent public à Renault et PSA et qu’il ne cesse de parler de relocalisation, de souveraineté industrielle… Quand on se prévaut du « quoi qu’il en coûte », c’est inadmissible ! C’est aussi une question de responsabilité politique afin de développer une industrie répondant aux enjeux environnementaux urgents.
Au–delà des drames sociaux que cela représenterait pour les travailleurs et travailleuses de ces entreprises, les conséquences économiques et sociales seraient dévastatrices pour l’ensemble du département et dans tous les secteurs.
L’action régionale du 1er décembre, en soutien à la SAM et à la BOSCH, doit aussi permettre d’ouvrir des perspectives de progrès social. La CGT porte la création d’emplois pérennes en CDI, à temps complet et qualifiés, des investissements urgents dans l’industrie et les Services publics, l’augmentation des salaires… Seules réponses efficaces pour faire face aux urgences sociales et
environnementales.
La FERC–CGT appelle l’ensemble des syndicats de son champ à participer au rassemblement qui se tiendra le 1er décembre 2021 à partir de 11h30 devant la SAM à Viviez (Aveyron).
L’inscription pour se rendre au rassemblement se fait auprès des UD de la région qui organisent le déplacement en autobus.
Communiqué de la CGT Occitanie :
Colère et indignation
La CGT Occitanie s’indigne. Le mardi 23 novembre 2021, les salarié-e-s de la SAM et leurs familles ont appris, par la presse, que Renault ne soutenait pas l’offre de reprise de l’industriel français soutenu par les collectivités territoriales. C’est une nouvelle preuve du mépris de l’industriel vis-à-vis des salariés de ses sous-traitants, de leurs familles et des élue-s qui sont mobilisés depuis des mois pour ouvrir des perspectives. Renault tourne le dos à ses engagements antérieurs et fait le choix de la délocalisation !
La CGT exprime sa colère quand le ministre de l’Économie, qui aurait dû mettre Renault devant ses responsabilités, l’obliger à tenir ses engagements et assurer les productions, se comporte en avocat de la décision du groupe. Pire, ce gouvernement s’apprête à verser de nouveaux milliards dans les poches de Renault qui va licencier en France et produire à l’étranger.
La CGT Occitanie rappelle que le maintien des fonderies en France est essentiel et que la SAM produit des pièces pour les véhicules hybrides et électriques. C’est donc bien l’avenir industriel qui est sacrifié.
La CGT Occitanie réunie en bureau régional le 24 novembre appelle à la mobilisation le 1er décembre à 11h30 à Viviez devant les locaux de la SAM.
La CGT Occitanie est engagée partout sur la région pour que chacune et chacun puisse vivre et travailler dignement en Occitanie. Le 1er décembre nous rappellerons notre détermination à défendre partout sur la région l’emploi, l’industrie et les services publics.
La CGT a été confirmée première organisation syndicale de la région. C’est sa responsabilité de peser de tout son poids pour continuer à faire entendre les aspirations et les revendications des salariés. Le 1er décembre retrouvons nous nombreuses et nombreux en lutte et en manifestation.